Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib
Facteurs affectant le bien en 2024*
- Activités illégales
- Désertification
- Guerre
- Habitat
- Inondations
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- dommages collatéraux et délibérés liés au conflit armé
- vandalisme et pillage
- pressions dues au développement lié à la croissance démographique dans la région de la ville de Ma’rib
- facteurs environnementaux ayant un impact négatif sur les sites archéologiques
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Dommages collatéraux et délibérés liés au conflit armé
- Vandalisme et pillage
- Pressions dues au développement lié à la croissance démographique dans la région de la ville de Ma’rib
- Facteurs environnementaux ayant un impact négatif sur les sites archéologiques
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Pas encore rédigé
Mesures correctives pour le bien
Pas encore identifiées
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024
Néant
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**
Néant
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024
Le 19 février 2024, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien, dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1700/documents/. Les progrès accomplis vis-à-vis d’un certain nombre de questions de conservation soulevées par le Comité lors de sa précédente session sont exposés ci-après :
- L'instabilité des conditions continue d'empêcher les autorités locales de mettre en œuvre inspections et projets sur le terrain. Malgré le maintien des contacts avec les donateurs et organisations internationales pour ce qui est du financement de la recherche, la persistance du conflit armé et le climat d'insécurité, en particulier dans l’élément constitutif de la ville de Sirwah, découragent la mise en œuvre des projets ;
- En l'absence de clôtures pour améliorer le contrôle du site, l'État partie rapporte une augmentation des dommages sur le bien ;
- Le manque de budget disponible, de formation et une disponibilité limitée de ressources humaines qualifiées ont créé des défis supplémentaires pour la conservation et la préservation du bien ;
- Les initiatives de dialogue avec la communauté locale seront importantes dans un effort de sensibilisation ;
- Des mesures correctives pour atteindre l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) sont suggérées dans le rapport de l’État partie.
L'État partie garantit qu'aucun empiètement n'a eu lieu dans les limites du bien depuis son inscription début 2023, et que les lois en vigueur sont toujours appliquées. Selon le rapport, la plupart des sites de l'oasis de Marib présentent des conditions de sécurité satisfaisantes et se prêtent à la mise en œuvre de projets.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024
Malgré l'instabilité évidente et les conditions de sécurité qui prévalent au Yémen, des actions ne relevant pas du terrain, notamment la révision du plan d’urbanisme, la coordination et l’archivage scientifiques, la stratégie de conservation et de renforcement des capacités, sont fortement recommandées à l'État partie.
Toutes les recommandations formulées par le Comité du patrimoine mondial lors de l'inscription du site (Décision 18 EXT.COM 5.3) doivent encore être mises en œuvre et doivent être rappelées.
Il existe encore un manque d'informations détaillées et complètes sur l'état de conservation du bien. Le Comité pourrait souhaiter encourager l'État partie à soumettre, lorsque les conditions le permettront, une documentation détaillée sur tous les dommages subis par le bien du patrimoine mondial. Les informations requises devraient inclure des relevés photographiques systématiques, des dessins, des graphiques, des données quantitatives et l'identification des risques potentiels.
Le Comité pourrait également souhaiter conseiller que toutes les interventions futures soient abordées dans le cadre d'une évaluation globale des dommages et des risques, et qu'un plan de conservation complet soit préparé en totale concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.
Il est important de rappeler que tous les éléments trouvés sur le bien et résultant de dommages liés au conflit, notamment destructions intentionnelles, doivent être récupérés et rassemblés en lieu sûr, et que les limites du bien doivent être protégées contre les fouilles illégales et le pillage.
L'État partie a invité une mission de suivi réactif sur le bien, comme recommandé par le Comité dans sa Décision 18 EXT.COM 5.3. Il est recommandé que cette mission ait lieu dès que les conditions le permettront.
Il est conseillé au Comité de demander aux États parties de coopérer dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en provenance du Yémen et de contribuer à la sauvegarde de son patrimoine culturel.
Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7A.34
Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (Yémen) (C 1700)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A,
- Rappelant la décision 18 EXT.COM 5.3 adoptée à sa 18esession extraordinaire (UNESCO, 2023),
- Note avec appréciation les efforts déployés par l'État partie pour fournir un rapport informatif, accompagné d’indications sur les dommages et défis rencontrés, ainsi que pour rechercher des partenariats et un soutien en matière de financement ;
- Demande à l'État partie à mettre en œuvre les recommandations formulées au moment de l'inscription, comme suit :
- Suspendre la mise en œuvre du plan directeur de 2018 jusqu'à ce qu'une évaluation complète ait été ait été entreprise, au moyen d'une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP), sur ses impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et son cadre environnant, puis, sur la base des résultats de l'EIP, entreprendre les révisions nécessaires du plan,
- Rétablir le financement destiné à la gestion et à la conservation,
- Élaborer de toute urgence des plans de préparation aux risques pour chacun des éléments constitutifs du bien afin de lutter contre le vandalisme et le pillage et assurer une protection globale,
- Associer les tribus locales, en leur qualité de gardiennes traditionnelles des éléments constitutifs, à la gestion et à la protection du bien afin de garantir l'adhésion des communautés locales et de prévenir les conflits potentiels,
- Étendre les mesures de protection à l'architecture vernaculaire post-sabéenne des cités antiques de Ma'rib et Sirwah, comme élément de la sauvegarde du contexte historique et traditionnel du bien, et impliquer les populations locales dans la protection et la gestion de ces ressources patrimoniales,
- Réaliser un inventaire des monuments et sites sabéens,
- Améliorer la coordination des contributions des diverses institutions de recherche et agences internationales afin de garantir qu'il n'y a pas duplication des travaux ni des ressources et maximiser et soutenir les initiatives visant à renforcer les capacités, produire des connaissances, protéger et gérer le bien,
- Informer le Centre du patrimoine mondial de l'intention d'entreprendre ou autoriser tout grand projet (notamment les clôtures) susceptible d'affecter la VUE du bien, conformément au Paragraphe 172 des Orientations ;
- Encourage l'État partie à soumettre, lorsque les conditions le permettent, une documentation détaillée sur tous les dommages subis sur le bien, comprenant des relevés photographiques systématiques, des dessins, des graphiques, des données quantitatives et l'identification des risques potentiels ;
- Recommande que l'État partie n'entreprenne des travaux de protection et de stabilisation urgents que dans les cas où l’effondrement ou d’autres dommages sont imminents, selon le principe de l'intervention minimale, et que les interventions futures soient abordées dans le cadre d'une évaluation globale des dommages et des risques et d'un plan de conservation complet préparé en totale concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Rappelle à l'État partie que tous les éléments trouvés sur le bien et résultant de dommages liés au conflit, notamment à la destruction intentionnelle, doivent être récupérés et rassemblés dans lieu sûr, et que les limites du bien doivent être protégées contre les fouilles illégales et le pillage ;
- Note également avec appréciation l'invitation par l'État partie d’une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, et demande également que la mission ait lieu dès que les conditions le permettront, afin de rendre compte de l'état général de conservation du bien ; d'évaluer la protection du bien et de sa zone tampon, et de considérer l'efficacité des limites du bien ; et de conseiller sur l'élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et les mesures correctives correspondantes ;
- Appelle tous les États membres de l'UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d'urgence, y compris par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine de l'UNESCO ;
- En appelle aux États parties afin qu’ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en provenance du Yémen et à contribuer à la sauvegarde de son patrimoine culturel ;
- Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e
- Décide de maintenir les Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (Yémen) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
46 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/24/46.COM/7A, WHC/24/46.COM/7A.Add, WHC/24/46.COM/7A.Add.2, WHC/24/46.COM/7A.Add.3 et WHC/24/46.COM/7A.Add.4),
- Décide de maintenir les 55 biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam
- Autriche, Centre historique de Vienne
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba
- Égypte, Abou Mena
- État de Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir
- État de Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano
- Îles Salomon, Rennell Est
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)
- Iraq, Hatra
- Iraq, Ville archéologique de Samarra
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana
- Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès
- Libye, Site archéologique de Cyrène
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna
- Libye, Site archéologique de Sabratha
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana
- Mali, Tombeau des Askia
- Mali, Tombouctou
- Mali, Villes anciennes de Djenné
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din
- République arabe syrienne, Site de Palmyre
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous
- Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo
- Ukraine, Kyiv : Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk
- Ukraine, Le centre historique d’Odesa
- Ukraine, Lviv – ensemble du centre historique
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte
- Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib
- Yémen, Ville historique de Zabid
- Yémen, Vieille ville de Sana’a
Projet de décision : 46 COM 7A.34
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A,
- Rappelant la décision 18 EXT.COM 5.3, adoptée à sa 18esession extraordinaire (UNESCO, 2023),
- Note avec appréciation les efforts déployés par l'État partie pour fournir un rapport informatif, accompagné d’indications sur les dommages et défis rencontrés, ainsi que pour rechercher des partenariats et un soutien en matière de financement ;
- Demande à l'État partie à mettre en œuvre les recommandations formulées au moment de l'inscription, comme suit :
- Suspendre la mise en œuvre du plan directeur de 2018 jusqu'à ce qu'une évaluation complète ait été ait été entreprise, au moyen d'une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP), sur ses impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et son cadre environnant, puis, sur la base des résultats de l'EIP, entreprendre les révisions nécessaires du plan,
- Rétablir le financement destiné à la gestion et à la conservation,
- Élaborer de toute urgence des plans de préparation aux risques pour chacun des éléments constitutifs du bien afin de lutter contre le vandalisme et le pillage et assurer une protection globale,
- Associer les tribus locales, en leur qualité de gardiennes traditionnelles des éléments constitutifs, à la gestion et à la protection du bien afin de garantir l'adhésion des communautés locales et de prévenir les conflits potentiels,
- Étendre les mesures de protection à l'architecture vernaculaire post-sabéenne des cités antiques de Ma'rib et Sirwah, comme élément de la sauvegarde du contexte historique et traditionnel du bien, et impliquer les populations locales dans la protection et la gestion de ces ressources patrimoniales,
- Réaliser un inventaire des monuments et sites sabéens,
- Améliorer la coordination des contributions des diverses institutions de recherche et agences internationales afin de garantir qu'il n'y a pas duplication des travaux ni des ressources et maximiser et soutenir les initiatives visant à renforcer les capacités, produire des connaissances, protéger et gérer le bien,
- Informer le Centre du patrimoine mondial de l'intention d'entreprendre ou autoriser tout grand projet (notamment les clôtures) susceptible d'affecter la VUE du bien, conformément au Paragraphe 172 des Orientations ;
- Encourage l'État partie à soumettre, lorsque les conditions le permettent, une documentation détaillée sur tous les dommages subis sur le bien, comprenant des relevés photographiques systématiques, des dessins, des graphiques, des données quantitatives et l'identification des risques potentiels ;
- Recommande que l'État partie n'entreprenne des travaux de protection et de stabilisation urgents que dans les cas où l’effondrement ou d’autres dommages sont imminents, selon le principe de l'intervention minimale, et que les interventions futures soient abordées dans le cadre d'une évaluation globale des dommages et des risques et d'un plan de conservation complet préparé en totale concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Rappelle à l'État partie que tous les éléments trouvés sur le bien et résultant de dommages liés au conflit, notamment à la destruction intentionnelle, doivent être récupérés et rassemblés dans lieu sûr, et que les limites du bien doivent être protégées contre les fouilles illégales et le pillage ;
- Note également avec appréciation l'invitation par l'État partie d’une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, et demande également que la mission ait lieu dès que les conditions le permettront, afin de rendre compte de l'état général de conservation du bien ; d'évaluer la protection du bien et de sa zone tampon, et de considérer l'efficacité des limites du bien ; et de conseiller sur l'élaboration de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et les mesures correctives correspondantes ;
- Invite tous les États membres de l'UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d'urgence, y compris par le biais du Fonds d'urgence pour le patrimoine de l'UNESCO ;
- Appelle les États parties à coopérer dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en provenance du Yémen et à contribuer à la sauvegarde de son patrimoine culturel ;
- Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e
- Décide de maintenir Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (Yémen) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.